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Expo "Une histoire d'images" au Musée de Grenoble

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Jusqu'au 3 mars 2024 au Musée de Grenoble

Jusqu'au 3 mars 2024, le musée présente l’exposition Une histoire d’images, premier bilan du fonds de photographies rassemblé ces quatre dernières années grâce aux dons réguliers effectués par Antoine de Galbert et sa fondation.


Expo "Une histoire d'images" au Musée de Grenoble

L’ensemble offre un panorama impressionnant de notre époque et du rôle déterminant joué par la photographie dans l’élaboration de nos perceptions et des mythologies contemporaines.

Depuis 2020, Antoine de Galbert s’est engagé à soutenir l’enrichissement des collections du musée dans le domaine de la photographie en faisant régulièrement des dons soit directement, soit à travers sa fondation. Le choix des images offertes est opéré en lien étroit avec le musée et son directeur Guy Tosatto, tout en laissant pleinement s’exprimer le regard et la sensibilité du collectionneur. Cette donation constitue un « fonds de photographies Antoine de Galbert » au sein des collections qui vient compléter l’ensemble déjà existant.

À l’instar de la collection d’Antoine de Galbert dont le musée a présenté en 2019 l’exposition Souvenirs de voyage, ces choix ne sont pas dictés par une démarche strictement historique ou des critères thématiques ou esthétiques mais relèvent plutôt de rencontres avec des oeuvres qui esquissent la vision d’un état du monde, sans manichéisme ni a priori.

On trouvera dans ce fonds des images qui renvoient, sans exhaustivité, à des événements marquants de l’histoire, mais aussi à quelques personnalités, figures emblématiques de l’oppression ou de la libération des peuples. On y rencontrera des visages et des corps de femmes et d’hommes anonymes qui, sous l’objectif des photographes, révèlent de manière souvent poignante voire tragique, le destin d’une humanité aux prises avec l’avancée d’une Histoire qui la dépasse et souvent la broie…

Ainsi, à travers 270 oeuvres parfois composées d’un grand ensemble d’images, réalisées par 95 photographes connus ou anonymes, de Dorothea Lange à Wiktoria Wojciechowska, de Paul Strand à David Goldblatt, de Luc Delahaye à Gilles Raynaldy, cette exposition présente un premier bilan de ce mécénat exceptionnel. Elle permet d’esquisser un portrait à la fois objectif et subjectif de notre époque tout en illustrant de manière originale une certaine vision de la photographie.

LE FONDS DE PHOTOGRAPHIES ANTOINE DE GALBERT

Bien que sa réputation ne soit plus à faire, on n’insistera jamais assez sur le caractère exceptionnel de la collection du musée de Grenoble, non seulement pour sa prestigieuse suite de tableaux anciens, mais aussi, fait plus rare, pour son ensemble unique d’art moderne et contemporain, le premier en région. Héritage d’une histoire commencée au début des années 1920 par Andry-Farcy, le conservateur mythique qui a ouvert le musée à la modernité, cet ensemble n’a fait que croître au fil des décennies grâce à une lignée de conservateurs et conservatrices talentueux, mais aussi au soutien permanent des différentes municipalités qui se sont succédées. Néanmoins, si les domaines de la peinture et de la sculpture ont été régulièrement enrichis, une expression artistique décisive du XXe siècle fut malheureusement négligée : la photographie. Grenoble, sur ce point, n’est hélas pas une exception parmi les institutions françaises, la photographie n’ayant été considérée comme un art à part entière dans notre pays que très tardivement. Malgré tout, un fonds modeste, sans caractère particulier ni cohérence, a été constitué au fil du temps et au hasard des choix et des opportunités, abondé ces dernières années, il faut le signaler, par des dépôts importants du Centre national des arts plastiques, notamment concernant la photographie allemande de l’École de Düsseldorf.

Cela étant, ce domaine restait le parent pauvre et un point faible des collections. C’est sur ce constat que, lorsqu’Antoine de Galbert a manifesté son désir de mécéner le musée, je lui ai suggéré de nous aider à constituer une collection de photographies. Les liens qui l’unissent à notre institution sont anciens et profonds. Comme pour de nombreux Grenoblois, le musée fut son premier lieu d’initiation à l’art et certainement aussi, dans son cas, de stimulation dans son goût pour les collections. Précisément, c’est autour de la présentation de collections particulières qu’il forgea l’identité singulière de La maison rouge, un centre d’art différent, tant par sa liberté de ton que par la nouveauté de son propos, qu’il créa à Paris en 2004 et qu’il présida durant près de quinze ans. C’est aussi en montrant une sélection de sa propre collection en 2019, sous le titre de Souvenirs de voyage, que le musée renforça sa relation avec lui. Les choix, les partis pris, l’originalité et l’audace qui s’affirmaient là traduisaient de manière manifeste un regard et une sensibilité hors du commun, qu’il me semblait précieux de conserver dans ce nouveau projet. De fait, cela supposait de renoncer à toute velléité d’approche classique ou anthologique de l’histoire de la photographie pour favoriser plutôt l’affirmation d’une vision personnelle, celle d’Antoine de Galbert, où les choix subjectifs seraient assumés pleinement. Le but était que le musée puisse bénéficier à terme, grâce à ces généreux dons, non seulement d’une vraie ouverture sur la photographie, mais que cet ensemble, sous le nom de « Fonds de photographies Antoine de Galbert », possède sa propre identité. À la suite de la première oeuvre offerte au musée, l’extraordinaire galerie de portraits réalisés par Wiktoria Wojciechowska, l’idée s’imposa de réunir, sans contraintes chronologiques ou stylistiques, des images qui dressent le constat d’un certain état du monde, dans sa dimension à la fois historique et sociale, tout en illustrant le rôle déterminant que joue la photographie dans l’élaboration de nos perceptions et des mythologies contemporaines.

Évidemment, le panorama ici brossé ne peut être exhaustif. Des contraintes de temps, les acquisitions sont faites depuis quatre ans seulement et de moyens, bien qu’importants ils ne sont pas illimités, ont inévitablement circonscrit l’étendue des choix. Cela étant, ce fonds constitué compte un nombre impressionnant de 270 images réalisées par pas moins de 95 photographes. Il couvre une période allant de la Deuxième Guerre mondiale à aujourd’hui, et s’attache plus particulièrement aux dernières décennies écoulées, dont il révèle, avec force et acuité, l’âpreté et la complexité.

Aussi est-il difficile d’évoquer en quelques lignes un ensemble aussi riche et passionnant. Chaque image mériterait que l’on s’y arrête, qu’on la détaille pour en analyser à la fois le sens et la composition. Pour témoigner également de l’émotion qu’elles suscitent dans leurs silences comme dans leurs cris. De fait, avec ce fonds Antoine de Galbert, c’est un bloc de réalité brute qui entre dans les collections du musée de Grenoble. Avec ses aspérités, ses imperfections, sa poésie aussi, mais surtout avec la puissance du témoignage direct des innombrables aspects de l’humanité et de son histoire. Une humanité pétrie de contradictions, capable, on le sait, du pire comme du meilleur, et dont la plus grande qualité face à l’adversité et cette « dureté des temps » est peut-être sa capacité de résilience. Nombre d’images ici en attestent, de la dignité retrouvée de Nelson Mandela sous l’objectif de David Goldblatt à ces vues bouleversantes de la jungle de Calais avant sa destruction prises par Gilles Raynaldy, du bonheur d’une femme sauvée d’un incendie saisi par Weegee à cette étreinte dans le parloir d’une prison pour femmes immortalisée par Jane Evelyn Atwood… Là encore, l’énumération ne peut rendre compte de ce que recouvre cette donation exceptionnelle, qui sera source, aujourd’hui comme demain, de découvertes, d’enrichissements et de connaissances, à travers la profusion de regards offerts qui sont autant de voies et d’invitations pour aller à la rencontre des autres, et ce faisant, de soi-même.

En partenariat avec la Fondation Antoine de Galbert

COMMISSARIAT

  • Antoine de Galbert, président de la Fondation Antoine de Galbert
  • Guy Tosatto, directeur du musée de Grenoble
  • Arthur Toqué, directeur de la Fondation Antoine de Galbert
  • Mise en couleur des salles : Jean-Michel Alberola

 


Infos pratiques

Musée de Grenoble
5, pl. Lavalette - 38000 GRENOBLE
Tél. : 04 76 63 44 44
Mail : musee-de-grenoble@grenoble.fr

www.museedegrenoble.fr

Horaires d'ouverture : tous les jours sauf Ma 10h - 18h30



[01/01/2024]

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